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L’étude montre que les décès causés par d’autres facteurs que le COVID ont augmenté durant la pandémie.

Une étude menée par le National Bureau of Economic Research (NBER) rapporte que les États-Unis auraient enregistré 170 000 décès supplémentaires causés par un autre facteur que le COVID-19 en 2020 et 2021. Ces chiffres représentent une augmentation de 26 % du taux de mortalité chez les adultes américains. Les résultats seraient sensiblement similaires en Europe.

Bien que l’étude ne fasse qu’effleurer le sujet des confinements, elle pose le constat que les politiques restrictives imposées par les gouvernements aient pu affecter la santé des Américains. « Compte tenu de la situation sanitaire prépandémique, nous sommes étonnées que les conséquences sanitaires non liées au COVID n’aient pas été surveillées de plus près pour, entre autres, déterminer si les politiques […] publiques ou privées les avaient aggravées », peut-on lire dans la conclusion du rapport.

L’étude de NBER suit à peu de choses près les traces de celle de l’Université Johns-Hopkins dont les résultats, publiés en février, ne s’étaient pas montrés plus positifs envers les confinements. « [L]es confinements ont eu [très peu] d’effets sur la santé publique, [mais] ils ont imposé d’énormes coûts économiques et sociaux là où ils ont été adoptés », avaient écrit les chercheurs de Johns-Hopkins dans leur rapport.

Ces chercheurs avaient non seulement noté l’inefficacité des confinements, mais ils avaient également conclu que la limitation des rassemblements avait pu entraîner une hausse de la mortalité due au COVID-19. 

Des analyses qui confirment ce que l’on savait déjà

Ces résultats ne sont rien de nouveau dans le milieu scientifique. Dès octobre 2020, trois experts, soit Sunetra Gupta, épidémiologiste à l’Université Oxford, Jay Bhattacharya, professeur de médecine à l’Université Stanford, et Martin Kulldorff, professeur de médecine à la Harvard Medical School, signaient la Déclaration de Great Barrington dans laquelle ils désapprouvaient les mesures sanitaires, en particulier les confinements.

Pour ces trois scientifiques, les gouvernements, au lieu de confiner tout le monde, devaient simplement placer les malades en quarantaine, isoler les personnes vulnérables et permettre à celles qui sont en bonne santé de mener leur vie normalement, avec une certaine prudence. Aucun gouvernement ne les a pourtant écoutés.

En juillet 2021, Statistique Canada, dans un rapport appelé Nombre provisoire de décès et surmortalité, janvier 2020 à avril 2021, rapportait que chez les personnes de 64 ans et moins, le pays avait dénombré « 5 535 décès de plus par rapport au nombre auquel on aurait pu s’attendre s’il n’y avait pas eu de pandémie, après avoir tenu compte des changements dans la population, comme le vieillissement ». En d’autres termes, 5 535 Canadiens avaient peut-être été jusque-là des victimes directes ou indirectes des contrecoups des confinements subis depuis mars 2020.

Statistique Canada préférait employer le conditionnel pour expliquer les causes de l’augmentation des décès depuis le printemps 2020, mais il admettait que « le report de procédures médicales, l’augmentation de la consommation d’alcool ou de drogues » pourraient en avoir été la cause principale.


Sources

Fox News, Gouvernement du Canada, NBER, Summit News, The Federalist, TNC

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