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Voici un autre volet de la crise énergétique en Europe.

Le 7 septembre dernier, je rapportais que l’Europe se préparait à un hiver assez froid, non seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur des chaumières. Plusieurs États et villes de cette partie du monde exigent désormais de leur population et de leurs employés de régler leur thermostat à 19 °C.

Un chiffre qui est d’ailleurs apparu dans les recommandations de l’Union européenne (UE) en juillet dernier. L’Europe fait face à une crise énergétique comme elle n’en a rarement connu, en raison surtout de la fin des exportations russes de gaz naturel vers le continent.

En Pologne, la situation est encore plus désastreuse. Là-bas, la tendance veut que l’on brûle des déchets pour se réchauffer. Certaines municipalités ont assoupli les restrictions environnementales introduites ces dernières années pour permettre ce genre d’activités.

Le mois dernier, le leader du parti Droit et justice, Jaroslaw Kaczynski, avait lui-même suggéré aux Polonais de « tout brûler, à l’exception des pneus et des choses tout aussi nocives ». Le problème avec la Pologne est qu’elle est devenue fortement dépendante du charbon russe, mais le gouvernement polonais a décidé de l’interdire en raison de l’invasion russe de l’Ukraine. Le pays ne peut donc maintenant compter que sur ses seules mines pour son approvisionnement en charbon, ce qui crée des délais dans la livraison.

Des études montrent que 60 % des ménages polonais n’ont pas assez de charbon pour passer l’hiver. Ceux-là ramassent donc tout ce qu’ils peuvent, du bois, de la tourbe et des déchets par exemple, en vue des jours froids de l’hiver.


Sources

Bloomberg, Eric Pilon

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