La démocrate du Minnesota fait beaucoup parler d’elle, entre autres pour ses accointances avec le milieu islamiste.
Née à Mogadiscio, en Somalie, Ilhan Omar est arrivée aux États-Unis en 1995 après que sa famille eut obtenu l’asile. C’est en 2016 qu’elle a fait ses premiers pas en politique à la Chambre des représentants du Minnesota, avant de faire le saut au fédéral deux ans plus tard.
Depuis lors, la dame suscite régulièrement la controverse, comme si elle cherchait à narguer ses adversaires, et les citoyens américains eux-mêmes. Surtout, la Somalienne ne semble pas avoir complètement abandonné ses origines islamiques, ce qui ne peut qu’alimenter les soupçons non seulement des Républicains, mais même de membres de son propre parti. Or, malgré ces turbulences, elle obtient encore et toujours, contre vents et marées, le soutien des médias traditionnels.
Accusée d’antisémitisme
Ses tweets antisémites sont légion. Le premier à avoir été aperçu sur le radar de ses détracteurs date de 2012. « Israël a hypnotisé le monde, qu’Allah réveille le peuple et l’aide à voir les mauvaises actions d’Israël », avait-elle écrit. Elle avait dû s’expliquer sur ce message provocateur après avoir été élue au Congrès en 2018. Mais les explications n’ont pas convaincu tout le monde, tant s’en faut.
En février 2019, elle avait été invitée à prononcer un discours lors d’une collecte de fonds pour le Yémen organisé par Islamic Relief USA à Tampa, en Floride. Un de ceux qui avait partagé la tribune avec elle cette journée-là était Yousef Abdallah, un islamiste qui prône depuis longtemps la violence contre les Juifs. Omar avait dû justifier sa présence à cette collecte de fonds.
Surtout que les Occidentaux ont toutes les raisons d’accumuler les griefs à l’endroit d’Islamic Relief, un organisme qui sera abordé de nouveau un peu plus loin. Le geste d’Omar était d’autant plus douteux qu’avant de se présenter à l’événement, elle avait pointé un doigt un accusateur sur l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), affirmant que l’organisation juive soudoyait des politiciens américains afin qu’ils prennent position en faveur d’Israël. Cette fois-là, une forte majorité de ses collègues démocrates avaient manifesté leur désapprobation face à cette autre sortie ratée de leur mouton noir.
La Somalienne n’en est pas restée là. Elle a une fois participé à une entrevue animée par Marc Lamont Hill, un activiste qui a été licencié de CNN pour avoir publiquement appelé à la destruction d’Israël. Quand un réseau médiatique flirtant avec l’extrême gauche vous flanque à la porte pour vos opinions radicales, c’est qu’il y a péril en la demeure.
Plus récemment, elle a soulevé une tempête politique aux États-Unis et, encore une fois, la colère des ses collègues démocrates en osant une comparaison entre les États-Unis et Israël d’une part, les talibans et le Hamas d’autre part. Elle a dû ici encore s’expliquer sur une autre bourde qui n’est sûrement pas la dernière.
Une islamiste?
Lorsque l’on regarde de près les prises de position et les fréquentations d’Ilhan Omar, on se demande bien si elle ne fait pas exprès pour semer le doute quant à ses allégeances. Comme cette fois où elle avait réclamé, en 2016, une peine plus clémente pour Abdirahman Yasin Daud, du Minnesota, accusé d’avoir tenté de rejoindre l’État islamique. Geste inutile, car l’homme avait finalement écopé d’une sentence de 30 ans de prison. Ou comme cette fois où elle avait réclamé la libération de Hoda Abdelmonem, une femme membre des Frères musulmans écrouée dans les geôles égyptiennes. Autre démarche vaine, car Le Caire n’a pas bougé d’un poil dans ce dossier.
Mais ce sont surtout les accointances d’Omar avec le milieu intégriste aux États-Unis qui font jaser. Pour ce faire, revenons à l’Islamic Relief. Beaucoup de choses ont été dites et écrites au sujet de cette organisation, mais contentons-nous d’en dresser les contours. Ici, on a affaire à une pure création des Frères musulmans. En 2016, la banque HSBC avait fermé les comptes de l’Islamic Relief après avoir suspecté des mouvements de fonds vers des groupes terroristes à l’étranger. En ce sens, la HSBC suivait les traces de la banque suisse UBS, qui avait aussi fermé les comptes de l’Islamic Relief en 2012. Les Émirats arabes unis ont d’ailleurs placé deux bastions de l’organisme, Islamic Relief Worldwide et Islamic Relief UK, sur leur liste des entités liées au terrorisme.
Une autre organisation avec laquelle Omar aime s’associer est l’Islamic Circle of North America (ICNA), basée à New York et fondée en 1971 en tant que branche américaine des Frères musulmans du Pakistan, c’est-à-dire le Jamaat-e-Islami. Or, le bras armé du Jamaat-e-islami est considéré comme une entité terroriste, du moins au sein de l’Union européenne.
Omar est une fervente partisane de la Turquie islamisée du président Recep Tayyip Erdogan, qu’elle a d’ailleurs rencontré en 2017 alors qu’elle était une élue du Congrès du Minnesota. La Démocrate semblait avoir tout oublié des liens qui unissaient le gouvernement turc et l’État islamique à une certaine époque.
Depuis ce temps, la Somalienne s’est assurée de rester dans les bonnes grâces d’Erdogan, une stratégie qui lui a permis de recevoir des dons de la part de Halil Mutulu, coprésident du Turkish American National Steering Committee (TASC), un groupe de défense politique étroitement lié à Ankara. En contrepartie, Omar a été la seule Démocrate à voter contre un projet de loi menaçant d’imposer de nouvelles sanctions à la Turquie pour son action militaire dans le nord de la Syrie. C’était en novembre 2019. Elle s’est aussi abstenue de voter sur une résolution visant à condamner le génocide arménien perpétrée par les Turcs entre 1915 et 1923.
Une « ingrate »
C’est le qualificatif que certains attribuent à la représentante du Minnesota, elle dont la famille s’est réfugiée aux États-Unis pour fuir la guerre perpétuelle qui sévit dans son pays d’origine, la Somalie. Après quelques survols à New York et ailleurs, la fratrie s’est établie à Minneapolis, au Minnesota, là où la communauté somalienne est la plus importante à l’extérieur de la Somalie elle-même. Le district politique d’Omar, Cedar-Riverside, est même surnommé « Little Mogadishu » en référence à la capitale somalienne. Une étiquette qui jette pourtant une ombre malsaine sur la communauté.
Car Cedar-Riverside a été classé premier chez les pires quartiers pour les Noirs américains. Le même district a récemment connu une augmentation spectaculaire des crimes violents provoquée par la guerre des gangs somaliens. Problématique qu’Ilhan Omar n’a peut-être pas remarqué, elle qui vit dans un condo de luxe dans un quartier chic de Minneapolis. On peut se demander pourquoi personne ne demande des explications à la représentante démocrate quant aux difficultés d’adaptation de la communauté somalienne dans son fief du Minnesota. Rectitude politique? Peut-être.
Chose certaine, un rapport de septembre 2015 du House Homeland Security Committee a révélé que le Minnesota menait chez les États américains concernant le nombre de combattants étrangers qui ont rejoint ou tenté de rejoindre l’État islamique. En examinant les cas de 58 de ces combattants, le House Homeland Security Committee a constaté que 26 % d’entre eux venaient du Minnesota. Une donnée qui ne semble pas avoir fait sourciller Ilhan Omar.
Sources
City Journal, Jihad Watch, Le Journal de Montréal, #1, #2, Middle East Forum #1 et #2, MPR News, The Daily Caller, The Jerusalem Post #1 et #2, The Times of Israel, Vigile, Wikipedia
Vous aimerez aussi :
Black Lives Matter : anarchiste, antisémite et anticapitaliste
Jeffrey Epstein et les Clinton: une longue association
La vie des escrocs riches et célèbres : David Suzuki