Campements de sans-abris, épidémie de vols à l’étalage, récidivisme : le « Golden State » a perdu de son lustre doré.
Il fut un temps où la Californie avait la cote tant auprès des Américains que des étrangers. Hollywood, les plages, le soleil, on s’y donnait rendez-vous pour prendre du bon temps, pour ses nombreuses perspectives d’emploi, ou simplement pour son charme. Mais l’époque actuelle révèle ses côtés plutôt obscurs. Prise d’assaut par une clique de technocrates néomarxistes qui l’ont plongée dans le chaos, la Californie ne fait plus l’envie de personne.
Un État de sans-abris
La gauche politique de Los Angeles était en furie cet été contre le shérif Alex Villanueva. C’est que l’homme de loi en avait assez des campements de sans-abris qui s’étalaient le long de la promenade de Venice Beach, un lieu de prédilection pour les hédonistes qui aiment se divertir en bord de mer. Villanueva, un patriote, disait vouloir démanteler ces campements avant le 4 juillet, jour de fête nationale aux États-Unis. Mais les conseillers municipaux refusaient de lui donner carte blanche.
Les installations ont malgré tout (presque) disparu grâce à un effort concerté impliquant ces mêmes conseillers et des organismes à but non lucratif. Résultat : les affaires ont repris sur la promenade et sa plage, mais on est loin de crier victoire, car si les campements sont partis, de nombreux sans-abris sont restés.
Il faut dire que la pression publique est forte. Et le shérif Villanueva, lui, n’en démord pas : « Au cours des 10 dernières années, la ville et le comté de [Los Angeles] ont dépensé plus de 6,5 milliards de dollars en programmes pour les sans-abris, [tout cela] pour voir la population sans logements passer de 39 000 à plus de 80 000 », a-t-il écrit sur Twitter. « Il est temps de mettre fin à la duperie et aux politiques ratées qui ne font qu’augmenter la mort et la destruction de nos communautés bien-aimées ».
Dans les faits, le problème de sans-abris affecte toute la Californie. Des dix villes américaines qui comportent le plus de personnes vivant dans la rue en 2020, six étaient californiennes, Los Angeles occupant la deuxième place après New York.
Pourquoi y a-t-il autant de sans-abris dans le Golden State? Pour plusieurs raisons, mais l’une d’elles étant certainement plus importante que les autres : la décriminalisation, qui a permis la libération anticipée de dizaines de milliers de prisonniers au début de la pandémie, dont beaucoup étaient violents et mal préparés à la réintégration en société. En conséquence, la population de sans-abri a explosé de près de 250 % uniquement à Los Angeles.
Ce phénomène en a entraîné un autre : entre le 1er janvier et le 12 juillet à San Francisco, les autorités ont répondu à 13 856 appels de signalement se rapportant à la présence de déchets humains dans les places publiques. Le problème de déchets humains dans cette ville persiste depuis plusieurs années, à telle enseigne que les autorités ont cru bon de mettre sur pied ce qu’elles appellent la « Poop Patrol », une équipe de cinq employés voués au ramassage des excréments.
Banditisme généralisé, épidémie de vols à l’étalage
Oui, la Californie a beaucoup changé, en grande partie à cause de la prolifération de politiciens extrémistes qui accumulent les décisions en faveur des criminels de tout acabit.
Le chef du bureau du New York Times à San Francisco l’a lui-même constaté et en a fait part à ses lecteurs dans un article paru dans son journal le 21 mai dernier. Thomas Fuller a déménagé à Frisco en 2016. Dès qu’il y a mis les pieds, il a été témoin d’une réalité que l’on voit rarement ailleurs : des vols à l’étalage au vu et au su du personnel des magasins sans que quiconque y accorde de l’importance.
Des dirigeants de Walgreens, une chaîne de pharmacies, se sont plaints aux autorités à cet égard, mentionnant au passage que le nombre de vols dans leurs magasins de San Francisco était quatre fois plus élevé que la moyenne nationale. Conséquences : la chaîne a dû fermer 17 établissements dans la ville californienne à cause des pertes qui découlaient de ces actes criminels.
Chez CVS Health, une autre chaîne de pharmacies, on qualifie San Francisco d’« épicentre du crime organisé de vente au détail ». Chez cette entreprise, les employés ont pour instruction de ne pas poursuivre les voleurs, une démarche jugée trop dangereuse.
Il n’y a pas que les commerces, cependant, qui sont la cible des voleurs de basses cours à San Francisco. Une reporter d’ABC, Lyanne Melendez, a elle aussi exprimé ses préoccupations sur la question en révélant en onde que son garage avait été cambriolé à deux reprises. Melendez a aussi été témoin de vols chez des Walgreens de San Francisco.
Cette métropole n’est toutefois qu’un joueur parmi d’autres. C’est sa grande soeur plus au sud, Los Angeles, qui arrive en tête pour ce qui est des crimes commis dans les commerces de détail aux États-Unis, selon la National Retail Federation (NRF). Coïncidence qui n’en est peut-être pas une : les pires villes en ce domaine sont toutes dirigées par des maires démocrates de gauche et d’extrême gauche. C’est le cas de Los Angeles, de Chicago, de New York et de San Francisco, mais aussi de Baltimore, d’Atlanta, de Washington, de Philadelphie et de Sacramento, une autre ville californienne.
Par ailleurs, sur 883 arrestations pour trafic de drogue effectuées à San Francisco au cours de l’exercice 2017-2018, seulement 32 ont abouti à des peines de prison de comté. Toujours à San Francisco, la moitié des personnes qui ont été arrêtées ces dernières années ont récidivé après avoir été libérées en attente de leur procès, certaines s’étant même livrées à des actes violents.
L’extrême gauche au pouvoir
Mais comment donc la Californie a-t-elle plongé dans les bas-fonds du banditisme? On ne peut répondre qu’en partie à cette question, mais plusieurs imputent la faute à une loi de 2014 qui a fait passer le vol de biens d’une valeur inférieure à 950$ de la catégorie des actes criminels à celle de simple délit. En d’autres termes, si vous sortez d’un commerce avec 500$ de produits sans être passé à la caisse, vous vous en tirerez avec une claque sur les doigts.
Cette loi a été promulguée parce que des représentants politiques en avaient fait la promotion. Aux États-Unis, l’extrême gauche, financée par de vastes réseaux de gens d’affaires rompus aux écoles de pensée dites « progressistes », gagne du terrain, entre autres dans les comtés et dans les mairies.
L’un de ceux qui font partie de ces gens d’affaires rompus aux écoles de pensée « progressistes » est George Soros, que j’ai dépeint en long et en large dans cet article. Soros crache les millions qu’il propage dans les échelons inférieurs de la politique américaine dans le seul but de placer ses pions d’extrême gauche aux bons endroits, avec un certain succès.
Sources
ABC, Breitbart News, Eric Pilon, FEE, Forbes, Rebel News, The New York Times, Retail Wire, SFGate, The Spectator, Twitter