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Anti-vaccins, suppôts de l’extrême droite : les médias s’emploient à noircir le tableau du mouvement de camionneurs.

Des camionneurs de partout au Canada, surtout de l’ouest, convergent vers Ottawa pour protester contre la vaccination obligatoire décrétée par le gouvernement Trudeau. Rappelons que depuis le 15 janvier, les camionneurs ont l’obligation de montrer une preuve de vaccination à leur retour à la frontière canadienne, sous peine de devoir passer deux semaines de quarantaine à la maison.

Mais dans le climat malsain qui règne au pays, s’opposer à la vaccination obligatoire, c’est aussi s’opposer aux médias. Or, ceux-là s’activent depuis quelques jours à peindre un portrait peu flatteur du mouvement qui se fait appeler le « Convoi de la liberté ».

D’abord, les camionneurs protestataires ne sont pas tous des « anti-vaccins », un terme surutilisé dans la propagande médiatique qui place les « anti » du mauvais côté de l’histoire. Or, de 85 à 90 % des camionneurs sont vaccinés, selon les estimations de la Canadian Trucking Alliance. Ceux qui se dirigent à Ottawa en ont surtout contre les politiques gouvernementales, pas forcément contre le vaccin lui-même.

Les médias ont par ailleurs souligné la présence de l’extrême droite au sein du mouvement, des allégations qui reviennent constamment lorsqu’il est question de l’opposition aux mesures jugées liberticides. Pourtant, les leaders du mouvement ne sont aucunement associés à un quelconque groupe d’extrême droite.

À ce titre, Andy Lee, une journaliste indépendante qui suit le convoi, a signalé sur Twitter que « les camionneurs encouragent quiconque est témoin de quoi que ce soit de fâcheux lors des manifestations à Ottawa à filmer [la scène] et à envoyer [la vidéo] aux autorités compétentes. Ils n’entretiennent ni ne tolèrent aucune opinion extrémiste ».

On peut être d’accord ou non avec la démarche des camionneurs canadiens, mais des expériences passées nous ont appris que se fier uniquement aux médias pour s’informer sur un sujet peut nous mener vers des chemins tortueux. 


Sources

Global News, Le Journal de Montréal, The Toronto Star, Twitter

 

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