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Albert Bourla avait été convoqué le 10 octobre, mais il s’est désisté. Pourquoi donc?

Le directeur général de Pfizer, Albert Bourla, a décidé de ne pas témoigner devant la commission spéciale du Parlement européen sur le COVID-19. Bourla avait été convoqué le 10 octobre et tous s’attendaient à ce qu’il se fasse bombarder de questions sur les ententes conclues entre sa compagnie et l’Union européenne (UE) sur la distribution du vaccin.

Cette décision de l’homme fort de Pfizer suscite la polémique puisqu’elle fait suite à la récente publication d’un rapport de la Cour des comptes européenne qui met en exergue les contacts qu’il aurait eus avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avant la signature du contrat valant plusieurs milliards d’euros.

D’autres dirigeants de pharmaceutiques se sont déjà adressés à la commission spéciale du Parlement européen sur le COVID-19, entre autres le PDG de Moderna, Stéphane Bancel, ainsi que de hauts responsables d’AstraZeneca. La présidente de la commission spéciale, l’eurodéputée belge Kathleen Van Brempt, dit « regretter profondément » la décision d’Albert Bourla.

Le rapport de la Cour des comptes européenne a révélé qu’Ursula von der Leyen avait été directement impliquée dans les négociations préliminaires en vue du contrat conclu en mai 2021 entre Pfizer et l’UE sur la distribution de près de deux milliards de doses du vaccin BioNTech/Pfizer pour la zone euro.

La commission parlementaire souhaite faire la lumière sur cette négociation, mais la chose risque d’être plutôt ardue sans le témoignage d’Albert Bourla. D’autant que la Commission européenne a refusé de fournir les comptes rendus des discussions qu’elle avait engagées avec Pfizer avant la signature du contrat de distribution du vaccin.


Sources

Le Courrier du Soir, Politico

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