On peut au moins féliciter Greta Thunberg d’avoir admis à mots à peine couverts qu’elle était anticapitaliste.
Plusieurs se sont demandé récemment pourquoi les principaux gourous de la religion verte refusaient systématiquement de pointer du doigt les pires pollueurs de la planète, tous situés dans les basses terres de l’Orient. La réponse est venue de l’une des grandes prêtresses de cette religion : Greta Thunberg.
C’est que la Suédoise est enfin passée aux aveux : le système capitaliste de l’Occident serait, selon elle, « oppressif » et « raciste », ce pour quoi il doit subir une grande transformation. « Nous ne reviendrons plus jamais à la normale parce que la normale était déjà une crise » avant la pandémie, a dit Thunberg cette semaine lors du lancement de son livre The Climate Book, à Londres. « Ce que nous appelons normal est un système extrême construit sur l’exploitation des personnes et de la planète ».
Et la dame d’ajouter : « C’est un système défini par le colonialisme, l’impérialisme, l’oppression et le génocide [qui permet aux pays du] Nord d’accumuler des richesses qui façonnent encore notre ordre mondial actuel ». Marx et Lénine disaient la même chose il y a plus d’un siècle. Dans la même veine, Thunberg en appelle donc à la fin de la croissance.
L’environnementaliste nous avait habitués à des sorties emphatiques, mais elle s’est désormais plongée dans le bassin du radicalisme post-moderne pour lequel l’homme occidental incarne la Bête de l’Apocalypse. Pour l’environnementaliste, la crise climatique trouve ses « racines dans un extractivisme raciste et oppressif qui exploite à la fois les personnes et la planète pour maximiser les profits à court terme ». On ne peut être plus clair.
Sur les réseaux sociaux, certains ont vite pris le bâton pour critiquer la jeune écolo. Michael Shellenberg, auteur et lui-même environnementaliste modéré, a répondu aux propos de Thunberg en faisant remarquer que le système capitaliste avait entraîné des excédents alimentaires plus importants aujourd’hui qu’à tout autre moment de l’histoire et qu’il avait allongé l’espérance de vie dans les pays qui l’ont adopté.
Maintenant pour ceux qui se raidissent devant le discours vert qui tourne à l’obsession, alors vous n’êtes rien de moins que des fascistes, si l’on interprète comme il se doit les propos de Thunberg. Ce qui peut paraître un peu troublant, c’est qu’une panoplie de personnalités ont contribué à son livre, parmi lesquelles Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le directeur de l’OMS, un proche d’une néomarxiste?
Sources