L’Inde a averti le Canada sur la présence de séparatistes du Khalistan qui comptent aussi sur l’appui de Jagmeet Singh.
Peu le savent au Canada, mais il y a eu un référendum au pays le 19 septembre. Si aucun média canadien n’en a parlé, c’est peut-être parce que le référendum en question n’était en aucun temps lié au Canada. À Brampton, en Ontario, plus de 100 000 personnes d’origine sikhe ont voté pour la séparation du Khalistan de l’Inde. L’événement était organisé par le groupe pro-Khalistan Sikhs For Justice.
L’Inde a fait part de ses préoccupations au Canada concernant les activités de ce qu’elle considère comme des « éléments extrémistes », mais Ottawa fait la sourde oreille. « Nous trouvons cela profondément répréhensible que des exercices politiquement motivés par des éléments extrémistes soient autorisés à avoir lieu dans un pays ami », a déclaré à ce sujet un porte-parole du gouvernement indien.
Les préoccupations de New Delhi sont compréhensibles puisque les séparatistes du Khalistan ont déjà eu recours à la violence. La semaine dernière d’ailleurs, un important temple hindou en Ontario a été la proie du vandalisme dans ce qui apparaît comme un crime haineux. Certains ont pointé du doigt les séparatistes sikhs.
Au Canada, la complaisance des autorités ne peut être plus évidente lorsque l’on tient compte du cas du chef du NPD, Jagmeet Singh. Singh est sur le radar des agences de renseignement indiennes depuis au moins 2012. On l’accuse d’avoir participé au financement de groupes séparatistes opérant depuis le Pakistan et d’être lié à de tels groupes basés dans différents pays d’Europe.
Les Indiens ne semblent pas s’être gourés, car au moins deux vidéos en ligne, qui ont fait surface il y a quelques années, confirment leur diagnostic. Ces vidéos montrent Singh en compagnie de membres du mouvement d’indépendance sikh. Bien que le chef du NPD ait lui-même tenu à condamner la violence, il a néanmoins fait l’éloge du redoutable chef terroriste Jarnail Singh Bhindranwale, tué lors d’une fusillade en Inde.
Singh avait suscité une autre controverse à ce propos quand des médias avaient divulgué des informations sur ses liens avec le rappeur Chani Natt, qui fait lui aussi la promotion de la violence pour l’accès à un Khalistan indépendant.
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