Un homme a été arrêté après avoir menacé un juge républicain de la Cour suprême des États-Unis.
Nicholas John Roske a été accusé le 8 juin de tentative de meurtre à l’endroit du juge de la Cour suprême des États-Unis, Brett Kavanaugh. Les médias de gauche aux États-Unis ont à peine effleuré le sujet, eux qui montrent peu d’intérêt pour ce qui pourrait arriver à l’un de leurs ennemis communs. Roske a été arrêté après avoir lui-même appelé le 9-1-1 alors qu’il se trouvait près du domicile du juge Kavanaugh dans le Maryland. Il a déclaré à la police qu’il était suicidaire et avoué qu’il ambitionnait de tuer le magistrat conservateur.
L’homme était bien équipé pour sa manoeuvre puisqu’il était armé d’une arme de poing de marque Glock 17, d’un couteau, d’un marteau, d’un tournevis et d’un pied-de-biche, entre autres choses. Son motif : il était en colère contre Kavanaugh après la fuite dans les médias en mai dernier d’un document de la Cour suprême selon lequel cette dernière serait sur le point d’annuler les protections constitutionnelles sur le droit à l’avortement.
Une rhétorique haineuse et violente qui risque de tourner au drame
« Je veux te dire, Gorsuch, je veux te dire, Kavanaugh, vous avez déclenché le tourbillon, et vous en paierez le prix. Vous ne saurez pas ce qui vous a frappé si vous allez de l’avant avec ces décisions horribles ».
Ce sont là les mots que le chef de la majorité démocrate au Sénat américain, Chuck Schumer, avait crachés en mars 2020, donc plus d’un an avant la fuite du document de la Cour suprême. Schumer s’était alors mis à menacer ouvertement les juges Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh de la plus haute cour des États-Unis parce que, bien avant Nicholas John Roske, il craignait qu’ils ne renversent le droit constitutionnel à l’avortement. Ce n’est pas un hasard si Schumer n’a pas dit un mot sur l’affaire Kavanaugh, préférant sans doute garder un profil bas, vu les circonstances.
Mais le leader de la majorité du Sénat n’est pas le seul à tenir un discours menaçant envers les juges de la Cour suprême. Le 6 mai, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a invité les Américains à faire activement pression sur ces juges afin de faire pencher la balance en faveur de l’avortement. Depuis quand encourage-t-on les foules à faire pression sur des magistrats?
Au même moment, au moins un groupe d’extrême gauche publiait les adresses privées des domiciles des juges, ce qui en avait amené plusieurs à y manifester leur désapprobation. Martelée de questions à ce sujet, l’ancienne attachée de presse de la Maison-Blanche, Jen Psaki, avait refusé de condamner les manifestations. Cette position a été validée le 11 mai par le sénateur démocrate de l’État de New York Chuck Schumer, qui avait répondu par la positive lorsqu’on lui avait demandé s’il était à l’aise avec ces manifestations devant les domiciles des juges
Une organisation obscure
On ne sait si Nicholas John Roske a été réellement motivé par la rhétorique des démocrates, mais ce que l’on sait par contre c’est que s’il a réussi à atteindre le domicile de Bret Kavanaugh, c’est peut-être grâce à l’aide indirecte d’une obscure organisation appelée Ruth Sent Us. C’est Ruth Sent Us qui a publié sur le Web les adresses des domiciles des juges républicains de la Cour suprême, un geste qui n’a jamais été dénoncé par les démocrates et leurs alliés médiatiques.
Le jour où Nicholas John Roske a été arrêté pour s’être retrouvé trop près du domicile de Brett Kavanaugh, Ruth Sent Us a dédramatisé l’événement et accusé les républicains d’avoir attisé les tensions. Quant au président Biden, au lieu de calmer les ardeurs de ses alliés extrémistes, il a mis en garde l’Amérique contre une possible « mini-révolution » lors des élections de mi-mandat de novembre si la Cour suprême décidait d’annuler le droit constitutionnel à l’avortement.
Cela nous rappelle « l’été de la destruction », en 2020, lorsque les groupes Black Lives Matter et les Antifa avaient organisé de violentes manifestations à travers les États-Unis après le meurtre de George Floyd. Personne ne peut oublier ce que Nancy Pelosi avait dit à propos de ces protestations : « Les gens feront ce qu’ils doivent faire ».
Sources
Rebel News, Summit News, The Federalist #1, #2, The Hill, The National Pulse