Black Lives Matter possède des actifs de plusieurs millions de dollars, mais comment sont-ils gérés?
Dans un document célébrant son quatrième anniversaire en 2017, Black Lives Matter (BLM), qui défend les Noirs aux États-Unis, a été on ne peut plus clair : les « valeurs capitalistes » représenteraient un obstacle au progrès de l’organisation. Mais à voir l’état des lieux, il semblerait bien que c’est plutôt le contraire qui s’est produit : les « valeurs capitalistes » ont enrichi BLM, et avec elle, ses administrateurs.
La Black Lives Matter Global Network Foundation Inc., la fondation de BLM, posséderait des actifs de 42 millions de dollars, selon des documents sur lesquels a mis la main le réseau Associated Press. BLM elle-même, qui se dit inspirée par le néo-marxisme, s’est procuré une villa de près de 6 millions de dollars dans la région de Los Angeles. La propriété comprend entre autres six chambres et salles de bains, une piscine, une scène artistique et de l’espace à bureau.
Un luxe ostentatoire qui cache une vérité qui dérange : la gestion de BLM ressemble de plus en plus à une vaste escroquerie. La majorité des fonds dont elle dispose lui ont été versés en 2020 à la suite des protestations contre le meurtre de George Floyd par des policiers de Minneapolis. Depuis lors, rien ne va plus chez les anciens et nouveaux dirigeants. En fait, plus personne ne semble être en mesure d’administrer convenablement cette organisation.
Et quand on parle de la mauvaise gestion de BLM, on pense tout de suite à Patrisse Cullors, une cofondatrice. Cullors a dû rembourser 73 523 $ à son ancienne coterie pour un voyage qu’elle avait effectué en 2021 en pleine pandémie. Pendant un temps, la dame était la seule à prendre des décisions au sein de l’organisation, ce qui a transparu sur les activités de cette dernière. La fondation de BLM a par exemple versé près de 970 000 $ à Trap Heals LLC, une société fondée par Damon Turner, l’ex-copain de Cullors. La même fondation a aussi déboursé plus de 840 000 $ à Cullors Protection LLC, une société de sécurité dirigée par Paul Cullors, le frère de Patrisse Cullors.
Celle-ci s’était déjà mise les pieds dans les plats en faisant l’acquisition en mars 2021 d’une propriété de 1,4 million de dollars sur une route isolée à quelques minutes en voiture de Malibu, dans la région de Los Angeles. Selon le New York Post, Cullors posséderait, en tout, quatre propriétés. Après le flot de controverses qui s’est déversé sur elle, la cofondatrice de BLM a cru bon de démissionner de son poste de directrice.
Ironiquement, BLM, sur sa plateforme originelle, formulait les propositions suivantes : « propriété collective de toutes les ressources, dissolution des banques, redistribution des richesses au moyen d’impôts confiscatoires sur les hauts revenus, gratuité des soins de santé et de l’éducation ». Des propositions qui ont depuis été jetées aux ordures.
Aujourd’hui, le navire vogue sans capitaine, et on peut se demander s’il ne prendra pas l’eau. Malgré tout, politiciens, entreprises et médias continuent à lui accorder leur pleine confiance, comme si de rien n’était.
Sources
Associated Press via le Los Angeles Times, Eric Pilon, The New York Post