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Organisation fédérée au Front populaire de libération de la Palestine, Samidoun aurait dû depuis longtemps être bannie.

Le Canada et la France devraient prendre acte de la récente décision d’Israël de désigner comme entité terroriste le Réseau de Solidarité aux Prisonniers palestiniens Samidoun, l’accusant à raison d’être une branche du Front de libération de la Palestine (FPLP).

Peu connu à l’extérieur des affiliations palestiniennes, Samidoun tient depuis longtemps un discours extrémiste et louange un mouvement qui n’aurait jamais dû franchir les frontières de l’Ouest.

Une créature du FPLP

Tout ce qui touche à Samidoun est lié de près ou de loin au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Pour ceux qui l’ignorent, le FPLP figure sur la liste des organisations terroristes des États-Unis, du Canada, de l’Union européenne et d’Israël. Le Front a commis de nombreux attentats contre des civils depuis sa fondation en 1967, dont 13 depuis 2000.

Ces liens de Samidoun avec le FPLP lui ont valu une interruption de service chez PayPal, Donorbox, Plaid, MasterCard, Visa et American Express. Or, loin d’être perturbée par ce revers, la soi-disant ONG pro-palestinienne a par la suite organisé moult manifestations à forte odeur de militantisme, où elle prenait la défense de terroristes du FPLP.

Ce fut le cas à l’été 2020, alors qu’elle a aidé à l’organisation des manifestations appelées « Day of Rage » dans plusieurs grandes villes des États-Unis et du Canada, où des activistes brandissaient des drapeaux du FPLP et scandaient « mort à l’Amérique ».

En juillet 2020, Samidoun a mené un rassemblement à Amsterdam contre les projets d’annexion de certaines parties des territoires contestés en Cisjordanie. L’invitation sur Facebook appelait à « la libération de la Palestine du fleuve à la mer » et glorifiait « les martyrs et la résistance palestinienne », donc, pour ainsi dire, les kamikazes.

Deux ans plus tôt, l’ONG avait tenu un autre rassemblement anti-israélien cette fois à Berlin avec comme invitée Rasmea Odeh, du FPLP. Odeh avait été condamné en 1970 pour avoir facilité deux attentats à la bombe à Jérusalem, dont l’un avait tué deux étudiants juifs dans un supermarché. Devant la pression publique, les autorités allemandes avaient révoqué son visa et lui avaient interdit de s’associer à des activités politiques en Allemagne.

Le 22 octobre 2018, Samidoun avait participé à une manifestation à Gaza organisée par le FPLP en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah, un criminel qui purge une sentence de prison à vie en France pour « complicité dans les assassinats » en 1982 de Charles R. Ray, un attaché militaire américain en poste à Paris, et de Yacov Bar-Simantov, conseiller à l’ambassade d’Israël à Paris.

Quelques jours plus tard, soit le 1er novembre 2018, l’organisation avait tenu une conférence de presse à Gaza pour « annoncer [une] série d’événements et d’actions » pour exiger la libération de Khalida Jarrar, qui a été condamnée en Israël à deux ans de prison. Elle avait été arrêtée aux côtés de dizaines de membres comme elle du FPLP après un attentat terroriste au cours duquel Rina Shnerb, une jeune israélienne de 17 ans, avait été tuée en Cisjordanie.

Jarrar n’en était pas à ses premiers démêlés avec la justice. Elle a été placée en détention administrative à plusieurs reprises et condamnée en 2015 à deux ans de prison pour, entre autres choses, appartenance active à une organisation terroriste et incitation à la violence en appelant à l’enlèvement de soldats israéliens.

Des personnalités toxiques

Puisque Samidoun s’appuie sur le terrorisme pour parvenir à ses fins, il n’est donc pas surprenant qu’elle compte dans ses rangs quelques personnalités dont le dossier est peu reluisant.

On pourrait mentionner en premier lieu l’un de ses coordonnateurs, le Canadien Khaled Barakat, également membre du comité central du FPLP et coordonnateur international de la « Campagne pour la libération d’Ahmad Saadat », secrétaire général du FPLP. Saadat a été condamné à trente ans de prison pour avoir dirigé une « organisation terroriste illégale » ainsi que pour avoir été impliqué dans la planification de nombreuses attaques du FPLP, dont l’assassinat du ministre israélien du Tourisme, Rehavam Ze’evi, le 17 octobre 2001.

Khaled Barakat, qui est interdit de séjour en Allemagne, avait affirmé lors d’une entrevue que la force qui propulse le mouvement de résistance en Palestine « est la conviction du peuple palestinien que tout le projet d’Israël et son existence représente un problème ». Une autre façon de parler de la disparition de l’État juif.

En 2016, le même Barakat avait assisté aux funérailles d’Omar Nayef Zayed, un membre du FPLP qui a été reconnu coupable du meurtre d’un étudiant israélien en 1986. Il a par ailleurs été photographié en compagnie de Leila Khaled, une terroriste qui avait pris part au détournement du vol TWA 840 en 1969 et du vol El Al 219 en 1970.

Contre toute attente, Barakat a néanmoins réussi à se faufiler au Parlement européen le 10 juillet 2019 pour prononcer un discours. Il y avait été invité par Manu Pineda, un eurodéputé communiste membre du BDS, un mouvement de boycottage contre Israël.

La femme de Barakat, Charlotte Kates, suit de près les traces de son mari. Kates est l’exemple parfait de la militante extrémiste. Elle qui avait une fois déclaré que les enfants israéliens constituaient une cible « légitime » pour les kamikazes palestiniens fut autrefois membre de l’organisation New Jersey Solidarity Activists for the Liberation of Palestine (NJS), qui en appelle à la destruction d’Israël.

Alors qu’elle était étudiante à l’Université Rutgers, Kates avait rédigé un article d’opinion pour le compte du journal de l’endroit, qu’elle avait intitulé « Israël n’a pas le droit d’exister ». En décembre 2002, elle avait écrit un autre article, cette fois dans le journal complotiste CounterPunch, dans lequel elle s’était vantée d’avoir contribué à créer un environnement toxique à l’Université Rutgers, « où il est en effet malaisé de se déclarer partisan sans équivoque d’un État oppressif et raciste » comme Israël.

Un autre nom à retenir chez Samidoun : le militant belge Mustafa Awad. En août 2018, Awad a été arrêté après avoir tenté de pénétrer en territoire israélien. Il a été accusé d’avoir rejoint le FPLP et d’avoir participé à un cours du Hezbollah. Awad avait été en contact avec des agents opérationnels au Liban, en Jordanie et en Syrie, selon un rapport du gouvernement israélien.


Sources

Discover the Networks, Honest Reporting, La Pluma, L’Echo, Middle East Monitor, NGO Monitor, Samidoun, The Daily Caller, The Jerusalem Post, The Times of Israël, Wikipedia

 

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