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La première ministre de la Suède l’a avoué : l’intégration des immigrants dans son pays est un quasi échec.

L’approche de la Suède en matière d’immigration se serait révélée un quasi échec, c’est le constat qu’a dressé il y a quelques semaines la première ministre du pays, Magdalena Andersson. Une femme d’extrême droite? Pas du tout : Andersson est chef du Parti social-démocrate, une formation de gauche. « L’intégration a été faible et, parallèlement, nous avons connu une immigration intense », a lancé Andersson.

Oui, la société suédoise connaît des problèmes d’intégration qui pourraient servir de signal d’alarme pour les autres pays occidentaux. À quel degré?

Explosions, meurtres et fusillades

Jusqu’en 2018, la police suédoise n’enquêtait que très rarement sur des explosions. Puis la terre s’est mise à trembler : en 2018, 162 explosions ont été recensées sur le territoire de la Suède, plus de 200 en 2020. Des attaques généralement menées dans les banlieues défavorisées et vulnérables des plus grandes villes telles que Stockholm, Göteborg et Malmö par des gangs criminels pour effrayer des groupes rivaux.

Deux mille vingt est aussi l’année où la Suède a connu l’un des pires bilans en matière de meurtres et d’homicides involontaires depuis au moins 18 ans, avec 360 fusillades et 124 personnes tuées dans des attaques violentes, dont 80 % liées à des gangs composés de jeunes nés à l’étranger. La Suède est d’ailleurs le seul pays européen où les fusillades mortelles ont considérablement augmenté depuis 2000.

L’immigration sous la loupe

La Suède a accueilli le plus grand nombre de demandeurs d’asile par habitant dans l’Union européenne (UE) lors de la crise des migrants de 2015. Dans ce pays de 10 millions d’habitants, environ 2 millions sont nés dans un autre pays, soit une personne sur cinq. En 2005 déjà, une étude gouvernementale avait remarqué que les personnes d’origine étrangère étaient plus susceptibles que les Suédois d’être suspectées de certains crimes, dont les délits sexuels.

Un constat qui n’a guère changé. Sur son propre site Web, le gouvernement suédois souligne que « les personnes nées à l’étranger sont 2,5 fois plus susceptibles d’être enregistrées comme suspects que les personnes nées en Suède de deux parents nés dans le pays ». Une étude publiée en 2021 dans la revue Forensic Sciences Research a constaté que parmi les personnes reconnues coupables de viol, 47,7 % étaient nées à l’extérieur de la Suède.  

Enfin, dans un rapport publié en juin 2017, la police suédoise a identifié 61 zones exposées à une grande criminalité et à des troubles sociaux. Sur ces 61 zones, 23 étaient considérées comme particulièrement vulnérables.


Sources

BBC, Gouvernement de la Suède, Spiked, The Daily Mail, The Guardian, The Rebel News, UnHerd

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